Le génie et le mal


par Yashiko Sagamori
- (2003 - traduit de langlais par Marcoroz)


Le jour où ils sont arrivés à la fin de leurs préparatifs en vue d’attaquer l’Irak, les leaders de la coalition ont promis au monde deux choses : de préserver l’intégrité territoriale de l’Irak et de parvenir à la paix au Proche-Orient. Le premier objectif impliquait que les Kurdes, une fois de plus, se verraient refuser leur droit à l’autodétermination. Le second impliquait l’octroi du droit à l’autodétermination aux Arabes qui occupent Gaza, la Judée et la Samarie.

Ici, une question est inévitable : Selon quelle logique l’antique peuple kurde se voit-il définitivement refuser le droit d’avoir son propre pays, alors que les efforts concentrés de tant de pays et d’organismes internationaux sont consacrés, année après année, décennie après décennie, à promouvoir l’organisation terroriste d’Arafat pour en faire une nation, aux dépens d’Israël ? Si quelqu’un peut me proposer une réponse qui ne soit pas, de façon explicite ou implicite, teintée d’antisémitisme, je serais vraiment heureuse de l’entendre.

En attendant, certainement en vain, de recevoir une telle réponse, je poserai une autre question, plus troublante encore : Comment se fait-il que tous ces efforts massifs n’aient absolument abouti à rien ? Pourquoi les soi-disant
« Palestiniens », malgré toutes les tentatives des ennemis d’Israël d’en faire une nation, restent-ils ce qu’ils ont toujours été depuis leur invention en 1964, c’est-à-dire une organisation terroriste ?

Jusqu’à la guerre des Six-jours, en 1967, le mot
« Palestinien » désignait un Juif vivant en un quelconque point situé « entre le fleuve et la mer ». Les efforts fructueux de la propagande arabe ont abouti à une inversion de cette définition, digne d’Orwell. Les « Palestiniens » d’aujourd’hui sont tout simplement des Arabes qui sont venus de nulle part et qui se sont installés sur la terre d’Israël. Il en faudrait un peu plus pour en faire un peuple. Cependant, l’absence d’identité ethnique commune pourrait difficilement à elle seule constituer une raison suffisante de leur refuser le droit à avoir leur propre pays. Elle n’explique pas non plus l’échec total de toutes les tentatives de créer une telle nation. Après tout, le peuple américain constitue bien moins encore une communauté ethnique que les Arabes qui se donnent eux-mêmes le nom de « Palestiniens », et pourtant, même l’ennemi le plus stupide des États-Unis n’irait jamais nier que les Américains sont tout à fait un peuple. Il existe apparemment un puissant facteur à l’œuvre qui unit les fiers descendants de ceux qui traversèrent l’océan sur le Mayflower il y a quinze générations à ceux qui affluent aujourd’hui aux États-Unis en provenance de Mexico, de Minsk ou de Madras en espérant finir par obtenir une carte verte. Ce facteur est ce que l’on appelle l’American dream : une expression vague qui fait référence à un vaste ensemble de bienfaits pas vraiment courants en dehors des États-Unis, qui vont de la liberté de parole et de religion à la possibilité très réelle pour chacun de gagner sa vie décemment par lui-même, en passant par un avenir enviable pour les enfants.

Israël, qui est aussi un pays d’immigrants quoique de façon très différente des États-Unis, a son propre concept unificateur. Le
« rêve israélien » s’appelle le sionisme. Par prudence, je m’abstiendrai de toute tentative d’en donner une définition. Qu’il me suffise de dire que le sionisme parvient à unir même ceux des Juifs qui sont incapables de se mettre d’accord sur le vrai sens de ce mot.

Est-ce à dire que la « Palestine » est impossible compte tenu de l’absence d’un « rêve palestinien »? Nullement. Si le « rêve palestinien » n’existait pas, on pourrait l’inventer. Le problème est bien plus grave. Le « rêve palestinien » existe bel et bien, et les Arabes n’en font pas mystère : leur rêve, c’est la destruction d’Israël.

Aujourd’hui comme au temps de Golda Meïr, les Arabes haïssent les Juifs davantage qu’ils aiment leurs propres enfants. Malheureusement, il ne s’agit pas là d’une subtile métaphore. C’est là la description exacte de l’horrible réalité du Proche-Orient. L’intensité de la haine arabe envers les Juifs dépasse les limites de l’imagination humaine. Des mères arabes envoient fièrement leurs enfants à la mort en échange de l’espoir d’assassiner quelques Juifs : dans la rue, dans un autobus, dans un restaurant…

Je ne peux pas oublier ce court documentaire qui avait été montré l’année dernière au journal télévisé : on y voit une mère dire au revoir à son fils, d’une façon laconique et dépourvue de toute émotion. Elle sait que son garçon ne reviendra pas : c’est ainsi que les choses ont été prévues. Elle fait part de ses rêves les plus chers aux journalistes qui l’entourent : elle a neuf autres enfants, et elle espère qu’ils suivront tous le même chemin que leur grand frère. Le futur shahid porte un uniforme militaire et est armé d’un M16. Il est élancé et quelque peu malhabile, comme un adolescent qui aurait grandi trop vite et qui n’aurait pas encore eu le temps de se familiariser avec sa nouvelle physionomie. Il semble intimidé par la caméra, et le baiser qu’il finit par déposer sur la joue de sa mère paraît quelque peu maladroit. Son sourire est tendu et timide, et, je dois le reconnaître, non dénué de charme. Dans un contexte différent, on aurait pu le prendre pour un adolescent juif. Il est sur le point de sortir du champ de la caméra pour se rendre dans la yeshiva la plus proche. Là, il ouvrira le feu et tuera cinq étudiants avant que quelqu’un ne l’abatte.

On ne devrait jamais sous-estimer le
« rêve palestinien ». Il inspire des « martyrs » musulmans qui iront répandre le sang juif en quantité. Mais il convient de ne pas le surestimer non plus, car il ne comporte rien de positif, rien de constructif. Il n’est fait que de meurtre et de destruction. Il est incapable d’engendrer autre chose qu’une organisation terroriste. Pour parler sans ambages, les « Palestiniens » ne veulent pas l’indépendance. Ils ne veulent pas d’un pays pour eux. Ce qu’ils veulent, c’est s’acquitter de la mission qui leur a été confiée par le monde arabe : détruire Israël. C’est la raison pour laquelle ils ne se sont jamais battus pour leur indépendance avant la défaite arabe de 1967. C’est la raison pour laquelle, en 2000, quand on leur a fait le cadeau surprise d’un État à Camp David, ils ont répondu en déclenchant un nouveau cycle de guerre. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, dans le contexte kafkaïen de la « feuille de route », ils remplacent la paix par la houdna et refusent rageusement de s’opposer aux organisations terroristes sur « leur » territoire : entre ces organisations et l’Autorité « palestinienne », il ne saurait y avoir davantage de distance qu’entre la marionnette rasée de près qu’est Abbas et son dresseur à la saleté permanente, Arafat.

Bâtir une nation demande du génie. Dans une des œuvres les moins connues de Pouchkine, Mozart et Salieri, Salieri reconnaît avec amertume que Mozart était un génie et que lui-même n’a pas pu l’être parce que
« le génie et le mal sont deux choses incompatibles ». Cette incompatibilité inhérente est ce qui explique pourquoi il n’existe pas aujourd’hui de « Palestine » et pourquoi il n’en existera pas dans un avenir prévisible. Les efforts de la communauté internationale pour créer un État « palestinien » peuvent nuire à Israël, et ils lui nuisent de diverses manières bien visibles. Mais la « Palestine » restera à jamais le rêve malhonnête et donc irréalisable des antisémites.



Yashiko Sagamori est consultante en informatique à New York. 


© 2003 - Yashiko Sagamori
© 2008 - Marcoroz pour la traduction

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Y
J’ai arrêté de fumer – du tabac - il y a quelques années déjà, merci. Vous me dites « aucun rapport ! », car j’évoque un cas où il ne s’agit pas, dites-vous, de critique d’Israël, mais d’un « projet ». Nous sommes d’accord et c’est bien le point sur lequel j’attirais votre attention : le seul fait de souhaiter la création d’un état palestinien, même sans critiquer d’Israël, est déjà, en soi, antisémite. C’est ce que dit sans ambiguïté cette journaliste japonaise dont vous semblez faire grand cas. Qui peut le plus peut le moins, non ? Je ne sais pas ce que vous fumez, mais je m’interroge sur votre sens logique.
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M
<br /> <br /> C'est bien d'avoir arrêté de fumer, et cela prouve que vous êtes capable de progresser !<br /> <br /> E = Éléphant = critique d'Israël ;<br /> R = Rose = qualifié d'antisémite ;<br /> F = Flamand = souhait de voir créer un État pour les "Palestiniens".<br /> <br /> Je dis:  (E&R faux), ce qui équivaut à (E => non-R) ou encore à (R => non-E)<br /> <br /> Vous me répondez:  (F&R vrai)<br />  <br /> <br /> <br /> (F&R vrai), c’est incontestable;<br />  et cela revient à dire : (F ≠> non-R) ou encore (R ≠> non-F)<br /> <br /> Mais pour vous, cela impliquerait: (E&R vrai)<br /> <br /> Or, on a :<br /> (F ≠ E)<br /> (F ≠> E)<br /> (R ≠> E)<br /> <br /> En partant de (F ≠> non-R) ou de (R ≠> non-F), c-à-d de (F&R vrai), il est donc impossible d’arriver à (E ≠> non-R) ou à (R ≠> non-E), c-à-d à (E&R vrai).<br /> <br /> <br /> <br /> Et c'est vous qui vous interrogez sur mon sens logique ?<br /> <br /> Elle est bien bonne.<br /> <br /> Pour votre information, en lançant ce "défi" aux gens de Riposte-Laïque, je n'ai fait que reprendre le défi qu'avait lancé il y a quelques années Alan Dershowitz dans un best-seller, "The Case<br /> for Israel". À ma connaissance, aucun de ses nombreux lecteurs ne l'a encore jamais relevé. Alors cessez de fanfaronner, un peu de modestie ne vous siérait pas plus mal.<br /> <br /> La "journaliste japonaise", qui n'est ni journaliste, ni japonaise (et ne prétend être ni l'un ni l'autre, voir http://marcoroz.over-blog.com/article-19388178.html), ne dit pas que "souhaiter la création d’un<br /> Etat palestinien, même sans critiquer Israël (...) est antisémite". Elle sous-entend qu'en toute logique on ne saurait trouver plus légitime la cause d'un État pour les Palestiniens que<br /> celle d'un État pour les Kurdes, à moins d'une motivation antisémite (la cause palestinienne étant un moyen de s'en prendre aux Juifs).<br /> <br /> Je vous le concède, on peut avoir une autre raison de privilégier la cause de l'État palestinien : croire - à tort - qu'il est possible de créer cet État, que les Palestiniens y aspirent et<br /> que cela permettrait qu'il y ait la paix. C'est sans doute le cas des personnalités que vous évoquiez dans votre message précédent, si tant est qu'aujourd'hui elles ne soient pas encore revenues<br /> de ce genre d'erreur.<br /> <br /> Reste que ceci n'a aucun rapport avec mes propos publiés sur le Blognadel auxquels vous vous êtes référé dans votre premier post.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
Y
Dans votre dernière intervention sur le blog de GWG, vous écrivez : <br /> <br /> « Je défie (Lucette) de me citer un seul exemple de critique normale d'Israël que quelqu'un aurait assimilé à de l'antisémitisme »<br /> <br /> Je relève le défi <br /> <br /> Pas besoin de chercher bien loin. <br /> <br /> Sur votre blog, je lis ce texte de Yashigo Sagamori : <br /> <br /> En effet, cette dame s’interroge sur la logique qui fait que soient mobilisés tant d’efforts en faveur de la création d’un état Palestinien, au détriment d’autres causes, par exemple les Kurdes. <br /> <br /> Et elle conclut « si quelqu’un peut me proposer une réponse qui ne soit pas explicitement ou implicitement teinté d’antisémitisme, je serais heureuse de l’entendre ».<br /> <br /> Encore ne s’agissait-il même pas de critique d’Israël mais tout simplement d’aspiration à la création d’un Etat Palestinien, cause en faveur de laquelle d’honorables soutiens à la cause d’israël tels que Taguieff, Tarnero et Finkielkraut ont estimé pouvoir, sans déchoir, apporter leur contribution puisqu’ils ont signé la pétition « deux peuples deux états ». <br /> <br /> souhaiter voir créer à l'avenir un Etat palestinien, c'est donc, pour cette dame, déjà de l'antisémitisme <br /> <br /> Défi relevé
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M
<br /> <br /> Des clous !<br /> <br /> Je ne vois pas le rapport. Je parle d'un exemple précis de critique (normale) d'Israël. Le propos de Y.S. ne porte absolument pas sur une critique d'Israël que quelqu'un aurait formulée,<br /> mais sur des efforts concernant la réalisation d'un changement ou d'un projet. Cela n'a rien à voir.<br /> <br /> C'est comme si j'avais dit que je défie quiconque de me trouver un éléphant rose, et que vous me répondiez fièrement que pas la peine de chercher bien loin, il y a les flamands qui sont roses, et<br /> même, qu'ils n'ont même pas besoin d'être des éléphants pour être roses.<br /> <br /> A propos d'éléphants roses: Qu'est-ce que vous fumez, Yonathan ?<br /> <br /> <br /> <br />
A
Sur l´UNWRA, je voulais seulement dire que ce fut le moyen d´identifier "officiellement" les palestiniens c´est à dire ces gens qui vivaient -ou vivent- sur les terres de l´ex mandat britannique en Palestine. <br /> <br /> Franchement je ne veux pas rentrer dans un débat genre oeuf et la poule. Le nationalisme palestinien n´existe qu´en "réaction" à celui des Juifs, au sionisme ? Peut-être mais je ne sais pas si c´est important en 2008.<br /> Et n´oubliez pas que dans les années 50-60-70, la "mode" était à l´unité arabe, au panarabisme et tout le tintouin mais que, Arafat, s´est toujours méfié de ceux des leaders arabes qui voulaient récupérer la cause palestinienne.<br /> Je parlais du nationalisme palestinien comme (peut-être) simple réaction au nationalisme juif mais il faut aussi parler du refus d´assimilation des réfugiés palestiniens dans leurs pays "d´accueil" pourtant arabes. Double refus : de celui des réfugiés de se déclarer autre chose que "palestiniens" et de celui des citoyens du pays d´accueil (Liban, Jordanie..) de permettre une pleine intégration. <br /> <br /> Bref, je ne suis ni juge ni partie ici, mais que vous le vouliez ou non, et au contraire de ce qu´affirme la japonaise (?) qui a écrit le texte : il y a un groupe de gens qui s´appellent "palestiniens" ou "arabes de Palestine" et qui ont vocation à former -ou forment déjà- une nation. Il me semble qu´un discours genre "la Palestine c´est la Jordanie : qu´ils aillent tous se faire pendre là-bas" n´est plus possible aujourd´hui car les jordaniens disent non, les palestiniens disent non aussi. <br /> <br /> Le plus grand risque pour Israël, à mon sens, n´est pas une guerre car ce pays possède une des plus puissante armée du monde mais le danger d´une campagne civile où tous les palestiniens demanderaient les mêmes droits que ceux de leurs frères qui sont citoyens israéliens. <br /> <br /> Il va falloir choisir vite. Les palestiniens de Jérusalem-Est, de Ramallah, de Jénine ou de Tulkarem ne peuvent pas être supprimés, déplacés d´un coup de baguette magique. Et j´ajoute que de forts "regroupements" démographiques (un max de palestiniens sur un min de terre) ne servent à rien. <br /> <br /> Il faut trouver une solution autre qu´une négation du problème ou négation même de l´existence de "palestiniens" avec ou sans guillemets. Il faut avancer vers la paix. <br /> <br /> Il faut cesser de voir Israël comme une entité coloniale. Israël représente quand même un formidable exemple de comment un bon mix capital $$$ et de capacitation humaine permet de faire reculer la pauvreté et augmenter le bien-être. Il faut une osmose, une coopération entre Israël et les pays qui l´entourent. Il faut sortir d´une logique de pure violence inutile : les palestiniens sont toujours là 60 ans après 1948, tout aussi nombreux et vindicatifs (et on peut dire la même chose des palestiniens). Rêver d´éliminer l´autre n´est pas une option !
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M
<br /> <br /> "Rêver d´éliminer l´autre n´est pas une option": il faudrait que les Arabes le comprennent ! Cela dit, Yashiko (new-yorkaise et juive, probablement d'origine japonaise du côté de son père mais ce<br /> n'est pas son vrai nom) n'est pas conseillère stratégique des chefs d'Etat. Elle déclare écrire pour "partager ses idées", et moi de même.<br /> <br /> La "logique de pure violence", c'est celle des "Palestiniens", pas celle d'Israël. Ils "sont toujours là 60 ans après": ils sont même dix fois plus nombreux, avec ce statut de réfugiés de<br /> père en fils qu'on a inventé exprès pour eux, justement pour empêcher que le problème puisse être résolu. Et ils ne voient peut-être pas leur intérêt dans la résolution du conflit, voir à ce<br /> sujet cet excellent article: http://www.a7fr.com/Article/57376.htm<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
A
Nous savons tous que même les mieux "intégrés" des juifs éuropéens n´échappèrent pas à une fin tragique durant la Seconde Guerre Mondiale. Je ne faisais évidemment pas référence à ce passé mais au présent. Aujourd´hui un juif américain ou australien ou brésilien n´en est plus à s´entendre crier en public "mort aux juifs" pour se faire ensuite faussement accusé de trahison : on n´est plus au 19ème siècle ni en 1939-45 !<br /> <br /> Et la question peut se poser de savoir si un juif vit plus peinard -en tant que juif- à Los Angeles et Miami ou Tel Aviv et Netanya.<br /> <br /> D´ailleurs, savez-vous les chiffres des juifs ayant décidé de vivre en Israël et ceux qui restent en diaspora ?<br /> <br /> Je cherche simplement à répondre aux questions de la dame sur la différence de traitement entre nationalisme kurde et palestinien... <br /> <br /> J´insiste seulement sur un point : même maltraités, les kurdes ont des passeports d´états reconnus (Irak, Syrie, Turquie...) à la différence des palestiniens qui s´ils possèdent tous des documents -UNWRA-accréditant de leur identité palestinienne, ne possèdent pas d´état souverain. <br /> <br /> Je laisse de côté le cas des palestiniens de nationalité israélienne évidemment. <br /> <br /> Sur "être juif" rien n´est simple. Je laisse aux juifs le soin de répondre. Mais encore une fois : le juif apatride n´existe plus aujourd´hui.
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M
<br /> <br /> Les documents de l'UNWRA ? Mais l'UNWRA est précisément un instrument créé pour entretenir et exacerber le problème palestinien !<br /> <br /> Le Juif apatride n'existe plus aujourd'hui: soit, mais il existait encore au moment de la renaissance d'Israël, et jusqu'au moment de sa proclamation en 1948. Alors il faut faire avec les<br /> réalités d'aujourd'hui, on ne va pas revenir en arrière.<br /> <br /> Antoine, Les Palestiniens n'ont pas d'Etat souverain ? D'accord, mais jusqu'aux années soixante ces gens-là n'envisageaient aucunement d'avoir un Etat souverain, ce n'était pas dans leur<br /> tradition d'appartenir à un "Etat souverain" ni d'en posséder un. Et ils disaient que cette terre appartenait à la Syrie depuis des siècles. D'autre part, quand on leur donne un territoire, comme<br /> Gaza par exemple, qu'en font-ils ? A part une base de lancement pour poursuivre leurs activités terroristes ?<br /> <br /> De toute façon, leur objectif n'a jamais été d'avoir un Etat souverain mais d'en détruire un.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Pourquoi les kurdes n´ont pas d´état ? Pourquoi les palestiniens voient-ils le monde entier se casser la tête pour leur en trouver 1 ?<br /> <br /> A priori, les kurdes forment un peuple et possèdent un sentiment national comme les palestiniens.<br /> <br /> La différence à mon avis se décline en plusieurs axes :<br /> - les kurdes n´ont pas eu de leadership comme celui d´Arafat dont on peut penser ce qu´on veut mais qui a réussi -contexte de guerre froide, mouvement des non-alignés- à monter très rapidement à la tribune de l´ONU et à avoir une reconnaissance internationale.<br /> <br /> - les palestiniens ont des papiers d´identité de l´ONU qui les identifient explicitement comme "palestiniens" et rien d´autre. En revanche, les kurdes -même minorité maltraitée- possèdent des documents nationaux de pays existants ! Exemple : un kurde turc aura un passeport turc, un kurde syrien un passeport syrien... <br /> <br /> - beaucoup de gens s´opposent au fait sioniste car pour eux, être juif n´est qu´une religion et aucun juif aujourd´hui n´est apatride. En bref, ils disent aux juifs : vous êtes juif certes mais américain ou français ou italien, ces pays vous considèrent comme des citoyens à part entière, alors soyez juif américain, juif français ou juif italien et arrêtez de nous embêter.<br /> <br /> - enfin, peut-être que les gens s´intéressent aux palestiniens car ces derniers luttent contre les israéliens. Les gens aiment mieux (peut-être) détester Israël que la Turquie ou l´Irak...<br /> <br /> En espérant que ces réponses vous servent à quelque chose.
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M
<br /> <br /> Pouvait-on vraiment être juif français à l'époque où Theodor Herzl entendait crier "Mort aux Juifs ?" Pouvait-on être juif allemand et juif polonais dans les années trente et quarante?<br /> <br /> Croyez-vous vraiment que ce sont les Juifs qui "embêtent" les autres ? Qui donc embêtaient-ils, les premiers sionistes qui achetaient des terrains à prix d'or à des pachas damascènes et<br /> s'installaient sur des terres désertes, caillouteuses et marécageuses, avant que les Arabes commencent à affluer attirés par la richesse que les Juifs avaient commencé à créer ?<br /> <br /> "pour eux, être juif n'est qu'une religion" : ils se trompent, comme vous vous en doutez bien.<br /> <br /> "enfin, peut-être que les gens s´intéressent aux palestiniens car ces derniers luttent contre les israéliens. Les gens aiment mieux détester Israël"... voilà sûrement, dans vos propos, le<br /> point qui serait le plus intéressant à approfondir.<br /> <br /> En espérant que ces réponses vous servent à quelque chose.<br /> <br /> <br /> <br />
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